• Broderies Bling Bling

    Cette série de broderies reprend les symboles de la consommation liés à la richesse et la célébrité. Le médium souvent jugé comme « suranné », catégorisé comme un art populaire réservé aux seniors est en opposition avec l’image que donne les célébrités. La lenteur de cette pratique permet de réfléchir sur des moyens à mettre en œuvre pour devenir riche et célèbre.
  • Les couronnes des dieux de la nourriture

    La couronne est un attribut, symbole de pouvoir et de victoire, symbole fort de la position sociale de celui qui la porte. Les dieux les partagent avec les rois. Plus la couronne porte d’éléments supplémentaires, plus la puissance de la divinité est grande. La couronne est ici ornée d’aliments dessinés. Les matériaux papier et plastique se veulent relativement légers et bon marché pour donner un côté décalé et humoristique à l’objet, qui remet en cause la légitimité réelle de ces dieux de pacotille.
  • Les mirages du petit déjeuner

    Les mirages du petit déjeuner expriment une vision des régimes avec humour. Le régime évoque une alimentation légère, restrictive, contraignante, excluant ou limitant fortement les aliments plaisir. La biscotte sans beurre évoque la privation du petit déjeuner. Dans ce travail, la biscotte est utilisée comme une mosaïque, un puzzle. Les éléments se réunissent, s'assemblent pour former un dessin. Le dessin apparaît : un dessert. Le gâteau symbolise le plaisir de manger. Lors des régimes, le gâteau est un élément interdit. Le dessert sucré et plaisir est ici une apparition comme un mirage dans le désert des régimes.

  • Bling Bling City

    Les marqueurs de richesse sont au cœur de cette ville qui représente un mode de vie clinquant et tapageur. Bling Bling City est la ville des métaux précieux. Chaque bâtiment est à l’image de ses habitants et essaie de se faire remarquer. Les édifices sont recouverts d’or, d’argent, de cuivre, de bronze. Il ne faut surtout pas passer inaperçu et montrer que l’on brille plus que le voisin, que l’on est plus riche. Entre lourdeur et brillance, il faut que chacun montre son aisance de vie à outrance dans le but d'être adulé et envié. Cette démonstration de richesse à travers des couleurs dorées contraste avec le matériau pauvre (carton) utilisé pour réaliser ces bâtiments. Maquette, peinture acrylique sur Bristol, 50 x 50 x 12 cm, 2016
  • Prism City

    Prism City est une ville utopique qui met la consommation à l’honneur. Elle s’est développée autour de la soif de consommation. Cette ville est une société d’abondance qui revêt des couleurs vives, slogans, messages publicitaires dans le but d’attirer les consommateurs. Cependant, Prism City est une ville vide de ses habitants. Le visiteur est tellement en proie à cette ville de consommation de masse qu’il la rejette ; le visiteur / consommateur en a trop vu, il est saturé par cet univers. Là est le paradoxe de Prism City. Le culte de la consommation en est à son comble : attirer désespérément sans aucun succès. L’expérience de la consommation est indissociable de celle de la déception. Format 50 x 50 x 12 cm, 2015.
  • Buffet imaginaire

    Ce buffet en tissu a été crée à partir d’une collection de fiches de recettes improbables que j’ai réalisé auparavant. Je considère le volume comme du dessin dans l’espace : ces volumes en couture sont en continuité avec mes dessins. Pour la réalisation de ce buffet en tissu, j’ai procédé de la même manière que je procède lorsque je dessin : je crée une forme puis la colorie.
  • Broderies régimes

    Ces dessins réalisés en couture expriment ma vision des régimes avec humour. Ce sont des symboles que l’on retrouve dans les guides de régimes. Ici sont répertoriés les aliments autorisés, les aliments déconseillés, les solutions possibles.
  • Les sacs plastiques brodés

    Je fabrique des « sacs de sacs ». C’est-à-dire que j’accumule des sacs plastiques dans d’autres sacs plastiques avec le but de les utiliser comme poubelle. L’idée de broder ces sacs m’est venue par rapport à ces accumulations de plus en plus encombrantes : elles sont censées servir de poubelle. J’ai donc brodé les sacs que je jette, ces sacs qui ne sont pas gardés, censés avoir une vie très courte. Habituellement, quand il y a une inscription sur ce type de sac, objet publicitaire, de masse. C’est une impression réalisée en grande quantité et très rapidement. La broderie fait que le sac devient unique. Le procédé est lent et fait main. La marque brodée est la signature du sac, elle est un signe de reconnaissance associé à une enseigne, donc à un sac habituellement jetable. Ce qui m’intéresse ici est le paradoxe : broder un sac fait pour être jeté.
  • Les broderies mauvais souvenirs

    Ces broderies sont des superpositions de souvenirs sur de la toile à broder. Sous la broderie, j’ai effectué une impression de gravure à l’encre noire. La gravure, réalisée d’un geste violent et rapide, évoque un mauvais souvenir personnel lié à l’enfance. Je l’ai partiellement recouverte par une broderie colorée, réalisée au point de croix, d’un motif lié à un bon souvenir. Le bon souvenir est en lien avec le mauvais souvenir évoqué en dessous. Il efface partiellement le mauvais souvenir.
  • Ma collection de mobiles

    Ces mobiles ont été crées à partir de cadavres exquis de mots. C’est-à-dire que j’ai crée des objets nouveaux à partir de mots différents, objets qui deviennent parfois absurdes. J’ai crée une multitude d’objets afin de créer un univers. Les couleurs utilisées ne sont pas les couleurs réelles mais une gamme de couleurs vives, en rapport à l’enfance et à ma collection de crayons colorés et stylos paillettes. Certains éléments sont fixés à l’aide d’élastiques : j’invite le spectateur à devenir acteur et à toucher aux mobiles.